Aujourd’hui les notions d’identité propre, d’identité collective, d’identification par l’appartenance et / ou la différence à l’autre sont à la fois exacerbées et ébranlées. L’architecture en tant qu’outil et image fidèle des structures de pouvoir en place reflète ainsi ces conditions actuelles. C’est en situation de crise que nous interrogeons notre identité. Dans un contexte où tout semble progressivement nous échapper, il devient urgent d’assimiler et de questionner ce qui nous constitue.

Il s’agit de repenser notre discipline, repenser l’architecture et son histoire, mais aussi de penser nos corps, nos origines, nos territoires ; envisager le vivre ensemble, le droit à un monde habitable, le droit à la représentation ; interroger la place du bâti et du non-bâti dans notre société.

Ces réflexions portent un regard critique sur l’éducation, la culture et la pratique architecturales. La multiplicité des contributions qui vont suivre ne prétend pas toucher l’entièreté du thème. Comme toujours, des voix manquent. Ce contenu n’est que le commencement d’un travail que nous espérons voir évoluer vers toujours plus de diversité et d’inclusivité, tendre vers cet autre que nos définitions et nos langages – avec les privilèges qui leur sont propres – excluent.